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La médecine traditionnelle est très présente et s’inscrit dans un paysage sanitaire dense. Le recours à ce type de soins dépend des différentes maladies dont le tradipraticien est spécialiste et de sa notoriété. Mais on peut supposer que dans un contexte d’une offre abondante leur aire d’influence reste celle d’un équipement de proximité. Pour décrire cette offre et son utilisation, un échantillon de tradipraticiens parmi les 464 recensés a été tiré au sort et leurs patients interrogés. Les résultats montrent que les patients adultes parcourent de longues distances pour avoir accès aux soins traditionnels. Mais elles sont plus courtes lorsque les soins sont destinés aux enfants. Le calcul de la plus longue distance parcourue par les patients pour avoir recours aux tradipraticiens montre que certains patients ont parcouru entre 10 et 12 kilomètres à vol d’oiseau pour avoir recours aux praticiens de la médecine traditionnelle présents dans les quartiers centraux. Par contre cette distance était comprise entre 14 et 15 kilomètres pour avoir recours aux tradipraticiens présents dans les quartiers périphériques lotis et concernant ceux qui sont installés dans les quartiers périphériques non lotis, certains patients ont parcouru entre 16 et 23 kilomètres pour avoir accès aux soins traditionnels. Il s’agit ici de montrer que la distance n’est pas un obstacle pour le recours aux soins traditionnels en milieu urbain. Mots clés : Médecine traditionnelle - Recours aux soins - Ouagadougou - distance